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  • Mains tendues

    coeur.jpgEtrange sentiment ces derniers temps. Des voyages dans le temps présent et des rappels hors du temps, de son temps d’avant et désormais de son présent. A ses côtés, Elle, ailes déployées pour l’accompagner sur un écran solaire, le regard dans le ciel, au rythme de leurs pas sur une terre ocre du midi ou d’ailleurs.

    Une main tendue autrefois, des rêves assumés, des paroles et des promesses prononcées avec la douceur dont elle connaît depuis toujours les secrets.

    Des musiques sans parole rythment des moments dans un décor qu’elles se construisent comme des refuges intimes, volés, loin des regards inquisiteurs.

    Elle lui offre son passé, ses douleurs et ses larmes comme ses joies et ses éclats de rire. Elle lui confie ses nuits et ses départs dans le sommeil en toute sérénité. Elle apaisera ses craintes de tous départs en solitaire pour des toujours qu’elle aiment lui prononcer.

    Elle l’accompagnera dans ses douleurs pour effacer dans d’ultimes promesses, toutes les traces de son corps meurtri.

     

  • Arbres tronçonnés

    ciel.jpgLe sommeil a été interrompu en cette nuit où défilaient, à la manière d’un film, des scènes projetées dans une salle obscure et désertée pour un arrêt sur image. Arrêt sur sa vie.

    Image arrêtée de celle qui l’a  retenue dans son départ pourtant programmé et qui s’éloigne malgré elle en solitaire pour quelques mots maladroits.

    Combien de barreaux, pourtant a-t-elle ajouté à cette échelle posée sur cet arbre dressé sur son chemin, un soir d’avril ? Combien d’espoirs énoncés et entendus ? Combien d’arbres intacts en attente ?

    Arbres, qui depuis, par morceaux se sont calcinés, dans quelques cheminées de hasard dans d’autres décors, autres destinées, plaintes qui résonnent en écho pour des réveils spontanés  perturbant un peu plus son sommeil dans cette obscurité étrangère.

    Départ tôt le matin, aucun pas ne foulant le bitume, aucun regard croisé, seule une musique familière intimement écoutée accompagne sa marche matinale qui la mène dans un lieu aux odeurs de café où ses mots glissent dans une écriture automatique sur une feuille quadrillée.

    Elle l’a laissée dans son sommeil artificiel sans faire de bruit sans signaler un départ provisoire.

    Elle a été troublée cette nuit par son évocation, au travers de ses mots, cris spontanés ,à un  autre départ pour un voyage improvisé  qui pouvait mettre fin à des douleurs tel un accident de parcours sur des chemins trop sinueux où il est plus aisé de trébucher.

    Elle s’est faite alors architecte d’un instant à construire de ses jeux de mots, humour dérisoire  un abri apaisant et dans d’ultimes gestes  malhabiles lui a conté ses espoirs de contrées lumineuses.

    Chasser l’image de cet arbre tronçonné par une ladysection et se consumant dans des cheminées imaginaires. Chasser les allers et venues d’automates qui viennent la troubler dans des rappels  à d’autres décors, couloirs parcourus par des fugitifs , compagnons de naufrage d’autrefois privés de regard, orbites vidées par des chefs autoritaires sans scrupule.

    Nuit à se battre contre des moulins à vent, tel Don Quichotte épuisé par une fougue virtuelle   dans des paysages d’apparence hostile.

    Supprimer toutes traces, restes de combat, vestiges de toutes les guerres sans ennemi et rêver encore.

    Rêver à d’autres paysages esquissés par quelques artistes talentueux.. Rêver à d’autres airs fredonnés dans des vertiges aériens.

    Elle s’est isolée, murée à se construire une forteresse protectrice contre vents et marées, contre un  temps qui s’écoule dans un sablier au rythme indécent.

     

  • Sérénité

    sérénité.jpgIl y a des sérénités qu’elle découvre au gré de son temps, un temps  qui déferle pourtant dans des décors improvisés mais où les regards et les mains tendues se vivent sans aucune contrainte dans des plaisirs partagés.

    Elle découvre enfin les mots glissés dans un nouveau réel, prononcés pour aucune stratégie de JE dans des  jeux  de rivalité qu’elle a connus malgré elle, sur des échiquiers virtuels.

    Mots qu’elle peut à présent offrir, entendre, et qui font écho, écho éphémère à ses peurs et sa forme de mutisme d’autrefois.

    Elle s’en imprègnera désormais en toute décence, en toute confiance comme pour rattraper le temps de ses envols trop souvent interrompus.

    Un oubli pour des ignorances passées qui l’ont handicapée un temps, départs et pauses dans des refuges de fortune où son existence se déclinait sur des pages blanches.

    Oubli pour un réveil des sensations cruellement anéanties dans un autre temps.

    Renaissance en son âme et conscience pour d’autres voies sans trébucher avec ELLE.    
  • oubli

    1894098680.jpgA l’oubli succèdera l’indifférence- indifférence de l’oubli comme autant d’échos muets qui prolongeront la durée, tout en augmentant l’espace de l’oubli.

     

    Tel un  compositeur autodidacte, elle sera fière d’ignorer de mauvaises techniques de composition et d’avoir écouté une musique sans aucune harmonie, sans s’être imprégnée de mélodies données sous sa forme inachevée, pour ne pas s’exposer au risque de pactiser avec l’ignorance.
  • résistances

    1674023357.jpgIl y a des résistances bienfaitrices face à celle qui n’avait qu’un seul dessein :combler le néant et l’incohérence en s’inspirant de l’essence productrice de l’autre.

    Vide comblé que pour mieux exercer une quelconque domination impertinente.

    Elle assumera le chemin de traverse pris et  franchi avec ses doutes, à présent, justifiés, comme un épisode de sa vie qu’elle finira par oublier totalement.

    Chapitre médiocre d’un roman inachevé parcouru par un analphabète aveugle.

    Oubli de ce décor dressé, pour une représentation se jouant dans un monologue inaudible, sans acteur et sans public.

    Décor aussitôt démonté par un solitaire de passage sans âme et sans regard qu’on aurait privé de toutes sensations.

    Ses colères rythment ses jours de manière sauvages et s’estompent devant ce qu’elle découvre dans d’autres voies, d’autres regards confirmant davantage un temps perdu dans un hall de gare sans train et sans voyageur où elle s’est égarée un jour de septembre.

    Elle assumera ce réel qu’elle lui envoie insidieusement par des stratégies perverses qui lui rappellent une histoire absurde et avortée dans les endroits les plus glauques.

    Salie elle l’a été, par celle qui la  joue fine, et qui restera la brute détruisant tout sur son passage.

    Survivante, et plus forte, elle renaîtra. De ses rencontres elle construira. Plus de virtuel pour exister, plus de romane en solitaire pour un néant consommé.

    Son envol sera salutaire pour quelques rives à découvrir loin des naufrages et d’épaves échouées