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Renaissance

343123452.jpg 1449250975.jpg « Un ultime » prématuré pense-t-elle où l’écriture se déclinait dans un autre décor, un autre lieu,  pour un autre partage. Décor qu’elle avait dressé pour un achèvement du temps, éphémère dans un geste de désespoir en solitaire.  

Re-naissance mélodieuse, à présent, autre regard et autres mots sans aucun jeu de maux. Des images hors du temps imprègnent son regard avec toute la douceur volée autrefois par quelques prédateurs malveillants, au détour de jeux insidieux dont elle était le pion sur un échiquier abandonné.

Un passage malgré elle, dans des couloirs endomètres, étroits, le temps d’un printemps, pour une  autre naissance, renaissance, sans douleur et sans cri,  tel ce jour de mars dans un autre temps, franchi  pour libérer une seconde fois, celle, qui lui donnait la vie et qui  a refusé cet ultime voyage, hors du temps dans une ultime confiance à jamais déclarée.

Celle qui refusait cet abandon, et qui dans un geste douloureux de survie  l’a plongée dans un autre décor, un autre lieu que pour mieux lui  prononcer cette nouvelle naissance en son âme et conscience qu’elle lui offrait une seconde fois.  

Ne lui a-t-on pas dit que son inspiration créatrice devait s’arrêter un temps, le temps d’un regard posé sur ces quelques pantins désarticulés, privés de toute conscience pour apaiser leurs cris.

Elle a interrompu ses gestes et son écriture automatique, apaisante pour quelques rires fous, fou rire dérisoires de survie dans l’abstinence du temps dérobé,  dans un réel, ponctué sur des cadrans où les aiguilles marquent les attentes illusoires et où seuls les  amis chimiques, amis de fortune,  accompagnent les cœurs solitaires, dans des voyages sans lendemain.

Marche automatique et sonore, bruissements répétitifs des pas, regards vides et mains qui tremblent pour une attente infinie mais sans aucun espoir affiché, résonnent encore dans sa mémoire comme autant de rappels à sa nouvelle vie qu’elle construit jour après jour en toute sérénité.

Elle s’éloigne,  des « ladies section » de passage dans un décor de laboratoire, de toutes celles qui lui ont volé, disséqué, ses jours et ses nuits, son intégrité, pour de fausses promesses, de faux apaisements rythmant les trébuchements, au bord de précipices imaginaires mais  combien réels dans un autre temps.

Elle entend et perçoit à présent les voix et  les regards de ses vrais amis, amis de cœur et d’esprit qui l’ont accompagnée dans ce voyage au bout de la nuit. Elle sent les mains tendues sans crainte et sans mal entendu, en toute sérénité, pour une renaissance au travers des mots complices et salutaires qu’elle leur offre en partage en toute sincérité.

Elle se construit sur de nouvelles fondations délaissant ses châteaux de sable sur de vieux ports naufragés.

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