Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Garde à vue, garde à vie

124641662.jpg

1914250635.jpg« La jouer fine ». Elle entend en tournant les pages d’un livre ouvert et posé sur ses genoux, ces mots, ses mots autrefois prononcés dans un dos à dos en toute clandestinité, pour un face à face qui n’a pas son mot, son mot à dire en toute transparence.

Un jeu sans rôle partagé. Un jeu sans règle du jeu dans un temps en diagonale, un temps dans un  décor décalé à la fois, forêt, ou hôtel comme dans le roman de Duras « détruire dit-elle ».

Roman qu’elle a retrouvé et qui ne l’a pas quitté le temps des pensées du moment, dans la puissance révélée :

« La jouer fine » sans regarder les mains qui tremblent de celle qui n’a que les jeux de mots comme unique défense, comme unique partage et  qui allait découvrir, les stratégies, cartes sur table,  de celle, menant le jeu dans sa puissance destructrice.

Un temps partagé, malgré elle, durant cette longue partie pour un jeu construit dans un décor dont la luminosité l’a d’abord éblouie, pour au fil du temps, l’aveuglée totalement, la plongeant dans une obscurité totale. La compassion est absente dans le jeu. Une  seule gagnante et une seule, le fin stratège révélé par son jeu. Le « je » sans « toi » se déclinant sans personne dans une relation miroir  confuse et unique qui l’a rongée de l’intérieur. Douleur insidieuse pour un oubli trouvé dans le sommeil. Garde à vue garde à vie avec sa part d’humanité et son esprit justicier. Celui que d’autres n’ont pas eu, ou qui n’ont pas cru à la plainte exprimant toutes les douleurs qui peuvent arrêter le temps, temps d’une vie dans un autre présent.

Les commentaires sont fermés.