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Des promesses d'autrefois

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Truffaut a accroché son esprit par la femme d’à côté gravant les souvenirs des âmes perdues d’un temps par les dernières paroles prononcées, sur un lieu imaginaire, les quelques mots « ni sans toi, ni avec toi » en écho à son temps.

Elle lui a  exprimé ses mots, autrefois,  dans un autre temps, un autre réel,  comme autant de signes du passé pour vaincre le temps qui passe, pour un présent peuplé de doutes à vivre avec l’oubli.

Oubli des promesses défuntes  qu’elle ne peut plus  fredonner qui résonnent comme  d’ultimes signes de stratégies destructrices. Elle se reproche  d’avoir approché en toute innocence, l’irréparable, projetée,  dans un avenir sans lendemain,  précipitation dans une fin  préméditée, dans un jeu déferlant les vagues de violence.

N’a-t-elle pas voulu trop souvent  effacer les douleurs et lui offrir le pardon comme les promesses d’autrefois ?

Bleus à son âme, stigmates d’un amour sans  mesure  au rythme des blessures infligées comme des cris s’échouant sur les rives d’une histoire chavirée.

Inspiratrice croyait-elle, d’un  partage intime dans une recherche vaine , d’une petite église romane cherchée désespérément sans jamais la trouver. Seules traces, des restes à ses pieds, ruines indécentes comme ses armes, petites pierres témoins, posées prématurément,  pierres d’une construction refuge. Gravats informes pense-t-elle.

La petite étoile, lumière de ses espoirs est éteinte.

Elle marche sur un chemin sans temps, ponctué par des refrains d’une chanson sans interprète. Elle se réinvente un monde pour apaiser ses peurs. Monde parallèle, décalé,  virtualité des émotions pour un autre lieu, d’autres partages, d’autres regards tournés vers d’autres ports sans tempête et sans horizon.

Son urgence vitale n’a pas son même écho. Décalage dans le temps. Images déchirées, mots brûlés de sa mémoire pour arrêter le temps. Ce temps sans aiguille et sans cadran qui rythme les battements diffus d’un cœur qui a perdu sa fougue au fil de tant de maux tracés à l’encre bleue.

Elle sera autre et peut-être à jamais disparue ou anesthésiée de toute sensation. Amputation sensorielle.

Elle poursuivra après une plus ou moins longue interruption, à coucher ses mots, lien virtuel avec son elle qui lui  a promis  aucune vie parallèle intime sans y croire..  Son intime est désormais ailleurs à la mesure des promesses non tenues.

Combien de jours a-t-elle attendus  les dernières traces de ses promesses, les dernières pierres portées comme preuve de son amour ? Combien de temps à se perdre ?

Attendre le jour "dune"  renaissance comme preuve de son ailleurs, d’un regard porté vers un autre chemin qu’elle voudrait salutaire. Regard solitaire. Gauchère se dit-elle à présent pour elle-même.

 

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