La porte de l’analyste s’est refermée. Plus de clé. Elle a emporté les doubles, telle une clandestine dérobant ses mensonges, ses indifférences aux violences infligées. Elle a emporté ses détournements et ses renoncements.
Elle s’est lassée à poursuivre sa proie, objet ustensile, maltraité, et pourtant fidèle fanatique un temps, impuissante aliénée face aux violences destructrices.
L’affectif a fait défaut dans une proximité trop grande. agressions et soumission à ce qu’elle redoute, elle-même le plus, son propre anéantissement.
Jouissance dans ce qu’elle puise de l’autre. Amour en miroir pour parvenir à ses fins- ses faims. -Etouffement- Mise à disposition pour vider de toutes substances cette autre et se détourner face au vide opéré.
Se détourner de son propre vide.
Elle lui a tout pris mais ne doit rien à personne.
Pas de compassion. Aucune conscience de la souffrance infligée. Projection sur l’autre à la manière du double spéculaire.
Fascination destructrice et ravageuse. Stratégie adaptive de survie.
Vide intérieur à combler. Besoin de chair et de substance de l’autre pour se remplir.
Conscience confuse des limites entre le moi et le non moi.
Introjection de l’autre. Construction d’un soi masquant ses faiblesses en dérobant à l’autre, son existence.
Elle poursuivra son chemin, perverse , délaissant son objet méprisé pour une autre, pour d’autres substances à prélever sans aucun scrupule.