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Il n'y a pas de chemin...

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Les arbres sont totalement dénudés. Le début d’une autre saison, le début d’une autre passion aux fruits défendus pense-t-elle. Fruits de la passion qui  mûrissent sous le soleil et renferment de petits grains rouges comme son amour capturé et protégé à la fois qu’elle a offert à la passion de sa vie. Sa passion abandonnée pour un regard, un appel venu d’ailleurs et dont les traces ont perdu de leurs saveurs. De quelles saveurs se demande-elle ? Des traces qui n’ont provoqué aucun regret et n’ont nécessité aucun voyage. Un voyage qui n’a pas entravé son chemin ou pour quelques plaisirs volés sans grande importance, sans lendemain. Mais l’abandon dont elle lui parle. Elle voudrait l’oublier. Elle voudrait l’effacer sous un buvard d’écolier, oublier sa puissance destructrice. N’a-t-elle pas vécu des années dans l’espoir de la retrouver. Ne l’a-t-elle pas suivie, discrète sur le bateau qui l’éloignait toujours un peu plus du rivage où elle lui demandait de lui pardonner. Ne percevait-elle pas ses gémissements sur le port de la Boca mais espérait qu’elle trouve le petit trou de lumière qu’elle lui ouvrait pour la réchauffer en toute liberté. Sans la brusquer,  combien de fois l’a-t-elle invitée à écouter les moments de douceurs quand leurs corps détendus se séparaient pour quitter leur refuge tendu de blanc . Mais elle ne l’entendait pas ou refusait de l’entendre, de la rejoindre, de l’approcher. Femme gauchère croyait-elle. « Toujours j’avancerai, navigant sur mes chemins au long court. Et me retournant parfois, je verrai cette voie que plus jamais je ne foulerai…Il n’y a pas de chemin, on l’invente simplement en marchant. »  Tout se poursuit, rien ne se recommence. Plus qu’une errance, c’est une destinée qu’elle construit elle, la trop libre, trop aimante rien ne peut plus l’arrêter. Héritière de ses chagrins, de ses passions, elle a au cœur le doux souvenir et la tendre caresse. C’est une partie d’elle même, un merveilleux secret. Aucune lumière ne lui a brûlé ses ailes de papillon. Aucun filet ne l’a capturée. Et si le prix trop lourd a payer se nomme solitude, de l’amour elle partagera toujours celui, indéfectible, d’une mère pour ses filles.

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